Ancien article presse SQPC

Saint-Quentin Les As du bluff font leur entrée en piste



Fabien Richard est à l'origine de ce tournoi. (photos : G.H.) Lunettes noires, sueur qui perle, regard noir et deux cartes qui font trembler… Le poker en a fait frémir plus d’un ce week-end.

Premier tournoi et salle comble, vendredi soir, pour l'association de Fabien Richard Saint-Quentin poker club, née il y a un mois et demi.
C'est sous l'arbitrage d'Aymeric Gosciniak, un passionné qui travaille pour le site de Patrick Bruel, que se sont affrontés les 57 participants de ce premier tournoi.
Organisé par la toute nouvelle association née de la volonté de plusieurs amis, passionnés et amateurs de tournoi, virtuels sur internet ou bien réels, ce premier tournoi s'est déroulé à la salle Paringault, rue Kennedy.
Las Vegas pour celui qui aura le plus de cran
Les participants de tous âges et tous milieux se sont affrontés jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un. A l'issue des 25 ou 30 rencontres qui se dérouleront tous les 15 jours, le concurrent qui aura remporté le plus de point aura l'occasion de partir à Las Vegas, Eden des amateurs de pokers pour se confronter aux plus grands.
Après 7 h 18 de match, la victoire est revenue à David Tronquoy.
L'association a donc encore de longs jours devant elle. Les tournois ont lieu tous les 15 jours. Des cours pour les tout débutants vont voir le jour prochainement et auront lieu aux mêmes horaires et dans les mêmes conditions que les tournois du vendredi soir.
Renseignements et inscriptions
www.saintquentinpokerclub.com

SAINT-QUENTIN Le poker remporte sa première main





Pour ces joueurs,le poker est avant tout un jeu. Mais remporterun tournoiest un de leurs objectifs.

publicité La première manche du championnat a attiré du monde. Plus de soixante-dix joueurs ont pris place autour des huit tables
installées dans la salle Paringault. Désormais, un tournoi similaire aura lieu chaque premier et troisième vendredi du mois.

Les amis de ses amis sont ses amis. Et voilà, avec l'aide du bouche à oreille, comment se monte en quelques semaines un tournoi de poker. Attention, là, il ne s'agit pas de venir rigoler. C'est du sérieux. Et vendredi soir, la salle Paringault s'est transformée en antichambre d'un championnat du monde, rien de moins. On y vient en toute décontraction pour certains. D'autres, lunettes de soleil sur le nez et casque sur les oreilles, ne sont pas là pour arroser les plantes. Mais pour gagner, imposer un style. Son style.

Fabien Richard et Aymeric Gosciniak ont eu le nez creux en créant il y a peu leur club de poker à Saint-Quentin. « Il y avait une forte demande », explique le président fondateur. Preuve en est avec une affluence conséquente à la salle Paringault : plus de soixante-dix joueurs ont pris place autour des huit tables installées ce soir-là. Un bon début en somme. Et un nombre qui devrait s'accroître au fil des semaines. Le bouche à oreille toujours.

« Les rendre meilleurs »
Cette soirée avait tout d'un tournoi ordinaire. Sauf que pour jouer, il faut d'abord s'inscrire sur le forum du club. Soixante-quatre participants étaient en règle. Douze autres leur ont emboîté le pas avant de prendre place autour d'une table. « C'est la première manche du championnat », indique Fabien Richard.

Peu avant le début des hostilités, les joueurs patientent comme ils peuvent. « Pour ceux qui ne se sont pas encore inscrits, c'est ici », lance, à gorge déployée, le président. Son homologue, Aymeric, enregistre tel un greffier les noms sur son ordinateur portable. « Si c'est OK, le bar est ouvert. On a fait des croque-monsieur », lâche le jeune dirigeant. Le club de Saint-Quentin est avant tout une association qui a besoin, comme d'autres, de recueillir des fonds.

Derrière le comptoir, Gwen est de service. Joueuse également. L'envie est là. Plutôt flambeuse, elle préfère renoncer. Même s'il n'y a pas d'argent en jeu. Non, non, ils ne sont pas là pour hypothéquer leur maison ou jouer leur voiture. « On est là pour faire découvrir le poker aux novices, les rendre meilleurs, et pourquoi pas les envoyer dans les gros tournois », assure Fabien Richard.

À quelques minutes du lancement des hostilités, les fumeurs grillent leur dernière clope à l'extérieur de la salle. Attention, la grand-messe va débuter. Mais, pas tout de suite. Avant les premières mains, Aymeric Gosciniak rappelle les règles de bases du championnat. Puisqu'on vous dit que c'est sérieux.

Entre ses mains, le règlement international du poker dans sa version sans croupier. Pas droit à la triche, bien évidemment. Fabien, lui, s'oriente sur le volet prévention : « Pas de drogue, pas d'alcool, et quand vous sortez, veuillez ne pas parler trop fort vis-à-vis du voisinage. » Les choses sont claires. Lui et son équipe de bénévoles sont bien conscients que la mairie peut leur refuser l'accès de la salle si incident il y a.

L'odeur de croque-monsieur a envahi l'atmosphère de la salle Paringault. Tour à tour, à l'appel de son pseudo, chacun prend rigoureusement sa chaise. Ça va démarrer... Non, pas encore. Le président fait du lobbying en faveur de son sponsor et seul et unique fournisseur de lots. C'est un site de jeu en ligne. Tout le monde est installé, les parties peuvent commencer. Et ce sera le même rituel chaque premier et troisième vendredi du mois.

Chacun sa technique pour gagner la manche




Ne pas montrer ses émotions est l'une des règles de base du poker.

publicité La particularité du poker est que ce jeu de cartes est capable de rassembler toutes les générations autour d'une même table. C'est enrichissant, et cela permet de confronter différents types de jeu, de stratégie. Même si la chance reste un facteur primordial pour l'emporter au final.

Et vendredi, même si la majorité des joueurs n'avaient pas encore fêté leurs 30 ans, d'autres, plus âgés, ont rejoint le clan du Saint-Quentin Poker-club. Il n'y a pas d'âge pour débuter ou pour se perfectionner avec le secret espoir, un jour, de s'asseoir à une table de Las Vegas.

Avant cela, il faut faire ses preuves comme on dit. Gagner le respect de ses adversaires tout en gardant une part d'humilité. Toutes les manches du championnat sont amenées à durer plusieurs heures. Celle de vendredi s'est clôturée vers 3 heures.

Pour ne pas être victime d'une subite fringale, des joueurs n'hésitent pas à venir avec leur gamelle. Sandwichs et boissons, pour ne pas louper une miette des différentes mains du championnat. De vrais professionnels dans l'âme.

Après, pour ce qui est de la concentration, chacun possède sa propre technique.

Fabien Richard, le président, a opté pour les lunettes de soleil et le casque sur les oreilles. Pas question d'être distrait par les joueurs alentours. D'autres, se la jouent sans chichi apparent.

Décontraction, sourire aux lèvres, les yeux dans les yeux... Toutes les techniques sont bonnes à prendre.

Une cotisation à 25 euros par an



Tous les âges sont représentés au Saint-Quentin Poker-club.

publicité Avant que Fabien Richard et Aymeric Gosciniak ne créent leur club à Saint-Quentin, ils faisaient partie du club de Tergnier Hold'Aisne poker. Encore dans le giron de ce dernier, ils n'en sont pas moins autonomes. Et ont décidé de se lancer dans l'aventure d'un championnat.

Pour participer, rien de plus simple que de s'inscrire. Le site du club a été créé dans cette optique. Le Saint-Quentin Poker-club est associé à un site de jeu en ligne avec lequel il collabore pour l'organisation de son championnat. Il faut avant toute participation créer un compte sur le site du partenaire. La cotisation du club s'élève ensuite à 25 euros par an. Loin d'être un gouffre financier.

Ensuite, l'ensemble des manches du championnat, organisées par l'équipe de Fabien Richard, est entièrement gratuit. « Il n'y a pas de recave. » En d'autres termes, il n'est pas possible de remiser de l'argent lorsqu'un joueur est éliminé.

Parallèlement, chacun est libre de participer à d'autres tournois. Prochain exemple en date : le 15 mai, le club s'est associé à l'hippodrome de La Capelle pour mettre sur pied une rencontre. Environ deux cents joueurs sont attendus pour ce premier rendez-vous du genre. Il s'agirait même là d'une première dans le département. Qui en appellera certainement d'autres, au vu du nombre d'accrocs au holdem dans la région picarde