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[STRATEGIE] Lire le jeu adverse

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Message par Contresort Lun 22 Mar - 10:25

COMMENT "LIRE" LES ADVERSAIRES ?

Les Américains parlent effectivement de "reading the opponents". Selon certains spécialistes, cette capacité serait même vitale pour gagner.  Il y a trois niveaux de "lecture" :
 
 
CATÉGORISER L'ADVERSAIRE


Cela consiste à connaître, d'après son comportement, la tendance principale du joueur. Quatre tendances se dessinent et vont deux à deux : le joueur peut être passif ou agressif, et le joueur peut être large ou serré. On a donc 4 cas possibles, et dans votre observation des adversaires, vous devez classer vos adversaires pour pouvoir mieux prendre votre décision quand le moment sera venu.

     
AU NIVEAU D'UN COUP


Ce que l'adversaire a fait préflop, au flop, à la turn. C'est très important de se souvenir des actions de l'adversaire. Par exemple, si l'adversaire relance fortement à la turn quand un As arrive en plus d'un Roi au flop, il y a raison de douter s'il n'a pas relancer préflop, car dans ce cas il est difficile de penser qu'il possède A-K.

     
DANS SA GESTUELLE

C'est aussi ce qu'on appelle les "tells". Il existe de nombreux gestes ou tics qui trahissent les pensées du joueur. Par exemple, un joueur qui tend à se gratter le nez sera en position de bluff; un autre qui détournera les yeux après avoir relancé aura un gros jeu, etc. Un excellent livre existe à ce sujet : "Book of tells" de Mike Caro.
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Message par Contresort Ven 14 Mai - 18:51

Read me first!


La lecture du jeu adverse est la clé d’un poker de haut niveau. Cette aptitude est le fruit d’un apprentissage constant, d’un sens de l’observation aigu et toujours en éveil, ainsi que d’une bonne dose de concentration, et ce à tous les moments de la partie. En retour, elle permet de manipuler ses adversaires et d’éviter les erreurs les plus coûteuses.

L’une des principales raisons du succès des tournois télévisés réside dans le fait que les téléspectateurs connaissent les cartes de tous les joueurs. Grâce aux caméras miniatures nichées dans les recoins de la table, ils peuvent s’immiscer dans le jeu des participants et, en quelque sorte, être de la partie. Vibrer avec eux, et, surtout, apprécier la justesse de leurs décisions. Avec des grands champions, celles-ci sont généralement remarquables : des relances dosées à la perfection, un call magistral ou un fold mémorable.
« Incroyable ! Ils jouent comme s’ils voyaient au travers des cartes ! » s’étonne le téléspectateur médusé. Cette capacité à « lire » ses adversaires ne relève ni de la voyance, ni de quelque autre pouvoir mystérieux. Elle nécessite, au contraire, beaucoup de mémoire, de logique et de concentration. Elle s’acquiert au fil du temps passé autour d’une table de poker, et fait toute la différence entre des joueurs novices, de niveau moyen, et les véritables champions.
Pour développer ce talent, cet art de la lecture du jeu adverse, l’observation est le maître mot. Elle doit s’exercer tous azimuts : à l’égard de tous les joueurs, et pendant toute la partie. Il faut être attentif à tous les coups, pas uniquement à ceux dans lesquels vous êtes impliqués. Lors de la distribution, attendez votre tour de parole avant de consulter vos cartes. Et scrutez bien, pendant ce temps, le comportement et les réactions de vos adversaires. Pendant la première demi-heure, classez le type de joueur que vous avez en face de vous (voir encadré). Cet exercice vous fournira des indications d’ordre général, certes, mais néanmoins essentielles sur les mains de vos adversaires et la manière typique dont ils les jouent.
En complément de ce classement, vous devez faire preuve d’« empathie », comme disent les psychologues, à l’égard de vos adversaires. En clair, vous devez vous mettre à la place et dans la tête de ces derniers.
On entend souvent les joueurs perdants s’exclamer : « Mais comment a-t-il pu payer aussi cher un tirage ventral ?! » ou « comment a-t-il pu relancer pré-flop avec une main aussi médiocre ? ». Plutôt que de se lamenter, incrédule et meurtri, mieux vaut s’interroger sur les motivations du joueur « fou » en question. Que cherche-t-il à une table de poker ? Gagner de l’argent, s’offrir des décharges d’adrénaline à tout prix ou tout simplement se distraire le temps d’une soirée ? Vous en déduirez alors comment cela influence, du moins en partie, son style de jeu.
En effet, trop de joueurs ont tendance à penser que les autres raisonnent comme eux, qu’ils visent sensiblement les mêmes objectifs. Rien n’est moins vrai. Beaucoup souhaitent gagner de l’argent, mais certains sont surtout en quête de frissons. D’autres cherchent à briller en société, flatter leur ego ou simplement passer du bon temps. Pour deviner les cartes de vos adversaires, un préalable est de comprendre les motivations qui les animent. Ces motivations premières, reflets d’un état d’esprit et d’une logique de pensée, vous permettront de déchiffrer et même d’anticiper leurs décisions, en fonction du contexte d’une main, de la partie et de ses enjeux.

Le langage du corps

D’autres indications proviennent également de l’observation minutieuse de l’attitude des joueurs, de leurs tics, de tous les comportements physiques volontaires ou involontaires : en un mot, de ces fameux « tells » qui, d’une manière ou d’une autre, donnent des informations sur la nature de la main. Un soupir à peine audible, un mouvement de poignet, un regard en biais vers ses jetons : pour un joueur professionnel, tous ces signes sont riches de significations et d’enseignements.
En la matière, quelques exemples valent les meilleurs discours. Des tells qui trahissent une bonne main, tout d’abord. Un joueur bavard qui devient silencieux a probablement découvert une main qu’il a la ferme intention de jouer. Une personne qui, engagée dans un coup, semble s’en désintéresser possède généralement une belle main.
Si un joueur tremble en manipulant ses cartes ou bien ses jetons, il aura, lui aussi, certainement une très grosse main, peut-être même les nuts.
Certains joueurs contrôlent aisément ces tremblements. Mais il est beaucoup plus difficile de maîtriser son rythme cardiaque et sa respiration, lorsque, en filant les cartes, on découvre… une magnifique paire d’As. Méfiez-vous donc des joueurs qui ne tiennent pas en place et dont la cage thoracique fait de gros va-et-vient. Et encore plus lorsque leurs petits discours précèdent une belle relance. Ils souhaitent que vous engagiez un maximum d’argent dans le pot. Checkez ou abandonnez le coup. D’une manière générale, tout changement soudain dans l’attitude, la
posture ou la façon de parler d’un joueur doit vous interpeller et vous pousser à la vigilance.
Quelques tells signifiant une marque de faiblesse, à présent. Comme au moment d’un bluff, par exemple, où les novices ne peuvent s’empêcher de retenir leur respiration. Lors d’un bluff, certains ont également tendance à utiliser un grand (et donc impressionnant) nombre de jetons de petite valeur, plutôt qu’un petit nombre de jetons de haute valeur (auxquels ils sont symboliquement plus attachés). Un joueur qui mise ou suit très rapidement est souvent sur un tirage, et possède une main plus faible qu’un autre qui pousse ses jetons tranquillement. Ce faisant, le premier souhaite intimider, et le second, afficher de la faiblesse.
Un joueur qui, pendant que vous réflé-
chissez, se tient dressé devant la table et vous regarde fixement, veut paraître fort alors qu’il pense qu’il est peut être battu ou qu’un mauvais tirage le mettrait sérieusement en danger. N’hésitez pas, dans ce cas, à miser fort et même à sur-relancer. De même lorsque, en envisageant une relance, vous constatez qu’un adversaire manipule et prépare ostensiblement ses jetons. Tout ceci n’est en réalité que du cinéma pour vous dissuader de miser.


repérez les schémas de mise récurrents

Pour résumer, et paraphraser Mike Caro, le grand spécialiste des tells : faible, signifie fort ; et fort, connote la faiblesse. Il ne faut pas, bien sûr, accorder une confiance absolue dans ce principe. Chaque joueur développe des tells spécifiques. Et une tremblote maladive ne signifie rien du tout. Pas plus qu’un long bâillement qu’on laisse échapper au petit matin. Sans compter que les joueurs expérimentés savent repérer les personnes qui sont en train de jouer un rôle. Eux-mêmes contrôlent parfaitement ces tells. Ils peuvent aussi les simuler pour vous manipuler. Certains professionnels vont même jusqu’à simuler la simulation de certains tells ! Carrément vicieux…
Le fait est qu’il vaut toujours mieux recouper ses impressions avec un troisième type d’informations, celles qui fournissent les indications les plus fiables et les plus détaillées sur le jeu adverse. Il s’agit, en l’occurrence, de la manière de miser et d’intervenir dans un coup, en fonction de l’historique de la partie tout entière : on appelle cela les betting patterns. Pour les identifier et les reconnaître, il faut avoir observé les mains, gagnantes comme perdantes, que les joueurs ont dévoilées à l’abattage, et les associer aux mises correspondantes ainsi qu’aux positions à partir desquelles elles ont été jouées.
Au fil de la partie, certains comportements deviendront manifestes. On apprendra ainsi comment tel adversaire joue telle ou telle main. Certains joueurs, par exemple, ont pour habitude de relancer de trois fois la grosse blinde avec une bonne main, et de cinq fois ce montant quand ils tentent de voler le pot. D’autres feront exactement le contraire. L’important est d’identifier la stratégie de vos adversaires afin de l’utiliser et de la retourner contre eux.
Il est vain de chercher à deviner la main exacte des autres joueurs. Cela est virtuellement impossible, outre quelques exceptions. L’objectif est plutôt de situer puis de préciser le type de mains (grosses paires, paires moyennes, As avec un gros kicker, connectors assortis, etc.) avec lequel un joueur aurait pu entrer et rester dans le coup, en fonction de ses habitudes de jeu, de ses mises et de la position, et, bien sûr, de la nature du flop. Par exemple, lorsqu’un joueur relance au bouton, il n’a pas nécessairement du jeu. On est ainsi obligé d’envisager un large éventail de mains possibles : toutes les paires, un As accompagné de tous les kickers jusqu’au Huit ; un Roi avec tous les kickers au-dessus du neuf ; etc. Les possi-
bilités se révèleront en revanche beaucoup plus réduites dans le cas d’une relance UTG.


Des moves classiques

On peut aussi se fonder sur certaines manières typiques de miser. Imaginons le cas où un joueur relance pré-flop, mise sur le flop, puis checke au turn. Il semblerait bien, ici, qu’As-Roi ait manqué le flop. Le checke, au turn, est un signe de faiblesse. Quelle que soit votre main, vous pouvez relancer, afin de voler le pot. Un autre comportement typique est celui où un joueur calle une relance pré-flop, checke au flop, et calle une nouvelle relance. Mais, au turn, ou à la river, c’est lui qui prend l’initiative en poussant ses jetons. On constatera, souvent, que ce joueur a touché une quinte ou qu’il sous-jouait un monstre… Mieux vaut ne pas aller vérifier. Tout dépend aussi, évidemment, de la nature du flop, si celui-ci offre des possibilités pour le tirage d’une quinte ou d’une couleur. Le check-raise est une manœuvre encore plus significative, pour la bonne et simple raison que l’écrasante majorité des joueurs ne sont pas assez qualifiés pour bluffer ainsi le coup. L’idée ne leur vient même pas à l’esprit. Face à un check-raise, vous serez donc la plupart du temps battu, à moins, bien sûr, d’avoir le jeu le plus fort.
La pratique et l’entraînement renforceront peu à peu votre faculté à lire les jeux. Rien de tel, pour cela, lorsque vous n’êtes pas impliqué dans un coup, que de s’amuser à deviner le jeu des adversaires, de préciser votre pronostic au fur et à mesure que le coup se déroule, avant de le comparer, quand c’est possible, aux mains présentées à l’abattage. Vous aurez vite l’opportunité d’appliquer vos aptitudes au moment où vous engagez des jetons. Là, il faudra aller au bout de vos analyses. Car, même si certains joueurs parviennent à deviner le jeu adverse, ils prennent tout de même les mauvaises décisions. Prenons l’exemple d’un joueur qui relance avec AR et trouve un flop A-R-D rainbow. Il mise, et deux joueurs callent. Le turn – un Dix – dessine une quinte évidente, que l’un des deux joueurs dévoile effectivement à la fin du coup. « Je savais bien que tu avais une quinte », explique celui qui avait AR. Il
montre alors les deux paires max qu’il avait touchées au flop, en cherchant le regard et les commentaires compatissant des autres joueurs. Il savait quelle décision il fallait prendre – passer son jeu, même fort –, mais il n’a pu la mettre en pratique. Pour ce joueur, la lecture du jeu adverse ne servira jamais à rien. C’est le comportement typique d’un joueur perdant, qu’il ne faut en aucun cas imiter !



Quatre profils de joueur

On distingue généralement quatre grands types de joueurs. Dans la catégorie, médiocre, des passifs, se trouve le « large passif » : c’est le plus mauvais de tous. Il joue la majorité des coups, calle de nombreuses relances, sans prendre lui-même d’initiative pour protéger son jeu. Le « serré passif », lui, sélectionne bien plus ses mains de départ. Il entre dans le coup avec des mains fortes, mais relance très peu. Craignant d’engager trop de jetons, il préfère subir le jeu, au risque de perdre à la river. Dans l’autre grande catégorie, celle des agressifs, sévit le joueur « large agressif », ou LAG : lui aussi se montre peu regardant sur le choix de ses mains, joue davantage la position et le joueur, mais ses relances, toujours musclées, sont très fréquentes. Enfin, le « serré agressif » ou TAG : le meilleur de tous, celui dont vous devez vous méfier. Il joue peu de coups, choisit ses mains avec discernement. Ses jugements sont de qualité, et il n’hésite pas à miser fort, à plusieurs reprises, lorsqu’il est engagé dans un coup.


Lecture online

Dans les parties online, les joueurs se cachent derrière le masque de leur avatar et d’un pseudonyme personnalisé. Sur le Net, la « poker face » n’a pas court. On dispose de beaucoup moins d’informations à recouper qu’en live pour lire le jeu de ses adversaires. S’il y en a moins, elles existent tout de même. Et l’attention, qui peut facilement se disperser lors d’une partie « live », peut ainsi se focaliser sur ces informations. Observer, par exemple, si un joueur utilise les commandes automatiques, et notamment l’option check-fold, s’il s’en sert systématiquement lorsque sa main est médiocre ou qu’il a raté de flop : signe qu’il ne bluffe jamais, ne vole pas les blindes, ne joue pas la position mais uniquement ses cartes. Bref, un joueur médiocre et sans aucune créativité. La vitesse à laquelle un joueur réagit à l’une de vos actions de jeu est, elle aussi, souvent significative. Habituellement, en effet, une longue réflexion trahit une faiblesse. Précisons aussi que les maniaques du chat, les donneurs de leçon, d’insultes ou de commentaires sont généralement inoffensifs. Des « fish », qui finiront par perdre tous leurs jetons. Autrement dit, même si les sources d’informations sont moins nombreuses online qu’en live, les mauvais joueurs trouveront toujours un moyen de vous indiquer à quel point ils le sont !
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